« Je ne comprends rien à ton travail sur l’ordi, mais si ça marche pour toi… »
Non Maman, non Papa, je ne suis pas en train de m’amuser sur mon ordi. Non, je ne gagne pas ma vie « au petit bonheur la chance », et je vous assure que ce que je fais a du sens, nécessite des compétences spécifiques et surtout, que c’est vraiment utile à mes clients !
Comment faire comprendre à nos parents et proches l’importance du travail sur le Web quand ils ont assisté à l’émergence de ce nouveau continent numérique de loin, et ne peuvent encore aujourd’hui en saisir les enjeux et la complexité ?
Pour le coup, nos nouveaux métiers, designer UX, CM, référenceur, intégrateur, data expert, rédacteur web, graphiste, spécialiste cocon sem et tous les autres, ressemblent plus à des skills de MMO pour geek qu’à des métiers d’avenir avec perspective de carrière. Pourtant, on sait, nous, qu’on est utile… non ?
Quand t’en as marre que Word souligne en rouge l’intitulé de ton métier parce qu’il ne le connaît pas…
C’est parfois étrange d’être « dans le Web ». Quand on rencontre les agents de pôle emploi, il faut prendre le temps de leur expliquer la particularité de notre métier. Quand on doit sélectionner l’intitulé de notre fonction dans une liste d’emplois, il faut souvent mettre « Webmaster », parce qu’il n’y a rien de plus proche. Quand on est en soirée, on trouve des définitions compréhensibles pour le nouveau copain banquier qui n’y connaît rien, comme « j’aide les entreprises à être affichées sur la première page dans les moteurs de recherche ». Quant aux parents, j’en parle pas… Linkedin et Madame Figaro l’ont raconté mieux que je ne saurais le faire.
Il y a aussi parfois ces moments gênants où les gens pensent savoir ce que tu fais. « Oui, bon, moi aussi, je sais écrire, ce n’est pas compliqué ». Ce n’est pas automatique, ton référencement, quand on installe un site ? », « Tu discutes sur Facebook alors toute la journée ? », ou le très célèbre « Tant que ça marche pour toi… », montrant le petit abandon de volonté à comprendre face à un métier qui ressemble trop à un loisir, parce qu’internet, c’est surtout des loisirs, ben oui… On a de la chance, nous…
Le Web, mon royaume, mon Home Sweet Home !
Internet, c’est très concret. Une série d’ordinateurs ont mis en commun des disques durs. Des fichiers copiés sur ces disques, téléchargés par d’autres ordinateurs. Ces mêmes ordinateurs qui affichent ce qu’ils ont téléchargé, grâce à des logiciels, nous permettant de cliquer sur des liens pour en charger d’autres. Et ça, c’était il y a plus de 20 ans déjà…
Aujourd’hui, ce sont des milliers d’univers différents. Des réseaux sociaux tentaculaires, des centaines de millions de boutiques, des moteurs de recherche qui n’ont pu référencer que 16 % de la totalité, et c’est déjà trop, des masses noires de données inexploitées, des sous-réseaux invisibles, mais aussi des jeux complexes en ligne, des applications qu’on utilise au quotidien sans le savoir, des algorithmes qui nous étudient, des publicités qui nous ciblent, des systèmes de contrôle et de surveillance, des lois nationales et internationales toujours contournées. Des milliards de blogs, de murs, de comptes, de sites où les gens parlent d’eux, de leur vie, de ce qui les touche.
Enfin, c’est surtout le nouvel espace de vente, d’achat, d’échange et d’existence des entreprises et de leurs marques, qui ont aujourd’hui une telle intimité avec leurs clients qu’ils doivent réinventer toute leur communication pour ne pas leur donner le sentiment de les envahir, tout en obtenant leur conversion et leur fidélisation.
C’est un nouveau continent, et je suis bien incapable de vous dire qui en est le roi. Le degré de complexité d’internet, sa métamorphose constante, ses évolutions majeures qui font s’effondrer les empires (coucou MySpace et Yahoo), nos habitudes qui changent du tout au tout deux fois par an, et on parle même aujourd’hui d’un trafic d’influence sur Facebook, contrôlé algorithmiquement, qui aurait permis l’élection de Trump. Vous mesurez l’océan de possibilités qu’offre Internet désormais, mais aussi le pouvoir fou qu’il donne à celui qui sait se hisser au-dessus de la mêlée ? Internet, c’est très concret et je suis fier d’y contribuer.
Je ne comprends pas. Tu as un travail ou tu bosses sur Internet ?
Oui, je bosse dans le Web. Même si le gouvernement m’a oublié dans sa roue du bonheur ! Je suis chargé d’être la voix d’une entreprise envers ses clients, mais j’écris aussi pour positionner le site sur les moteurs de recherche, en respectant la ligne éditoriale, avec le soutien du CM sur les réseaux sociaux, suivant les tendances du moment, formatant mon écrit pour les différents supports d’affichage, avec leurs calibres particuliers.
J’applique des règles pour le style, la cohérence, le SEO, la qualité de lecture, la qualité de conversion, la lisibilité, le taux de rebond. Je travaille mes titres, mes arguments et j’utilise des logiciels pour vérifier mes paramétrages, ma richesse lexicale, le respect de mes champs, la taille au pixel près de mes titles.
Rares sont ceux qui sauraient en faire autant sans quelques années de formation et d’expérience. Encore plus rares sont ceux qui comprennent le sens de ce travail, l’énergie que cela développe pour la marque, le jus qui transite par ces écrits, que d’autres référenceurs font rerouter vers des landing pages pour positionner au mieux le site sur les SERP et dans les social media… Vous aussi, vous pouvez maîtriser ces compétences avec la bonne formation. Mais d’abord, je vous invite à vous initier gratuite au métier de rédacteur web en vous inscrivant à cette mini-formation gratuite « Devenir Rédacteur Web en 2024« .
Un commentaire
Phrase culte incontournable pour un CM : « Community manager ? C’est un métier, ça, de surfer sur les réseaux sociaux ? T’es juste payée à être sur Facebook et à regarder des vidéos de chatons, c’est ça ? »
Mais bien sûûûûûr ! 😉